Texte expressif - La mort à la vie - Par Grégory Bois

La mort à la vie

Tout a commencé à ma tendre enfance. Je me faisais déjà intimidé par les camarades de l'école au primaire. Ensuite, ça s'est poursuivi au secondaire jusqu'à l’âge de 15-16 ans environ, où j'ai commencé à m'afficher avec les «Bloods» (Gang de rue).

J'ai été accueilli par les Rouges vers l’âge de 17 ans. Du coup, j'ai commencé, sans le savoir, à vivre pour eux. Je parlais comme tout le monde, je marchais comme tout le monde, je fumais, buvais, couchais de gauche à droite pour accroitre ma cote de popularité. À ce moment-là, on m'a baptisé «No Limit» car selon l’idée qu’on se faisait de moi, je n'avais aucune limite et j'en étais fier.

Ma mère est décédée en 2010 lorsque j'avais 21 ans. Du coup, j'étais libre de vivre comme je le voulais à la maison. Ma mère était chrétienne, elle priait beaucoup pour que je change de vie, car j'errais constamment dans la rue. J'allais à l'église le dimanche matin lors de la messe souvent par obligation, car après sa mort, j'ai pris la décision de ne plus y mettre les pieds. Pendant longtemps, je me suis demandé: «Quelle est ma raison de vivre?» je cherchais ma valeur à travers les gens, ce qu'ils pensaient de moi, l'alcool, les femmes, la drogue etc. En gros, je cherchais à combler le vide en moi. Ma conscience condamnait constamment les actions que je faisais et je culpabilisais. Je n'étais pas heureux.

Un an après le de décès de ma mère, j'ai recommencé à aller à l'église, mais l'expérience fut spéciale, car chaque fois que le pasteur apportait son message, je sentais tout le temps qu'il l'avait préparé spécifiquement pour moi. J'ai compris qu'au bout d'un moment, le vide en moi devait être comblé par quelque chose de surnaturel, à savoir l'amour de Jésus! Un amour sans condition, sans tache et irréprochable.

Le 5 mars 2011, j'ai décidé de lâcher prise, et de donner ma vie à Dieu car je crois que Jésus est le Fils de Dieu, qu'il est Dieu lui-même et que son Saint-Esprit vit en moi. Ma foi n'est pas basée sur des conditions ou des rites religieux. Depuis le 5 mars 2011, j'ai lâché les gangs de rue, la drogue et tout le reste, je me consacre davantage à la nouvelle vie que Dieu m'a donnée. Je pense moins à moi mais plus aux autres. On ne me surnomme plus «No Limit » mais Gregory ou Greg et je crois qu'après ma mort, je n'aurai pas à craindre où j'irai car, ici-bas sur Terre, je marche avec le Christ non par mes propres capacités ou mes connaissances théologiques mais par la foi car « le Juste vivra par la foi ».

Malgré mes erreurs et mes manquements, j'arrive à trouver un sens à ma vie quand j'ai constamment les yeux fixés sur Lui. Telle est mon espérance: la vie éternelle. C'est pourquoi, selon ma croyance, je me considère comme étant passé de la mort à la vie.

Grégory Bois

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