Qui est là?
- Pierre-Luc Lefebvre
- 12 janv. 2017
- 2 min de lecture
Qui est là?
Samedi dernier, Louis a vécu une expérience insolite. C’était le matin alors qu’il était seul chez lui. Il déjeunait paisiblement dans sa cuisine. Il se reposait après avoir eu une dure semaine de correction d’examens pour son travail. En effet, Louis est un enseignant de français dans une école secondaire depuis qu’il a vingt-six ans. Cette année, il fêtait la fin de sa vingt-cinquième année d’enseignement.
Alors que Louis s’apprêtait à prendre une autre gorgée de café, le téléphone se mit à sonner. Louis se leva et alla répondre, mais il n’y avait personne au bout du fil. Il raccrocha et retourna à sa place, mais le téléphone sonna une seconde fois. Louis retourna répondre et dit d’un ton impatient : « Allo! il y a quelqu’un? » La réception était mauvaise, Louis comprit mal, il entendit seulement une voix grave et intimidante dire : « Chui... bandit... cagoulé... martyr... tu souffriras... ma pelle... je vais... tuer... » et la ligne coupa. Louis était terrorisé, il comprit vite qu’un individu arriverait chez lui d’une minute à l’autre. Aussitôt, il alla fermer les rideaux de la fenêtre du salon, il prit un bâton de baseball et se cacha sous la table de la cuisine.
Pendant ce temps, le téléphone continua de sonner, ce qui ne faisait qu’empirer son angoisse. Puis, il vit une silhouette ayant la forme d’un monstre à travers la vitre givrée de la porte d’entrée. L’intrus sonna et cogna très fort. Comme la porte n’était pas verrouillée, l’intrus pénétra facilement dans la propriété. Aussitôt, Louis déguerpit de la table et fonça vers le monstre avec son bâton de baseball, mais il arrêta de courir brusquement lorsqu’il reconnut l’individu. C’était un homme qui était grand, il avait des petites lunettes rondes, de longs cheveux poivre et sel et une barbe grise aussi longue que celle du Père-Noël. Quand il vit Louis, il lui dit : « Salut Louis! Pourquoi n’as-tu pas répondu au téléphone? »
C’est à ce moment que Louis se rendit compte que le monstre qui le terrorisait depuis quinze minutes était son vieil ami Cagues Houle qu’il n’avait pas vu depuis longtemps.
Après quelques secondes de silence, Louis lâcha son bâton et dit à Cagues Houle :
— Cagues, pourquoi tu me fais des menaces de mort?
— Moi? Je n’ai jamais fait ça, répondit Cagues d’un air étonné.
— Dans ce cas, pourquoi m’as-tu dit, au téléphone, que tu étais un bandit cagoulé qui voulait me tuer à coup de pelle? s’écria Louis d’un ton autoritaire.
Aussitôt, Cagues mit sa main sur sa tête.
— Mais non! Je t’ai simplement dit : « Salut, mon bon ami, c’est Cagues Houle! J’aimerais te dire que tu serais surpris de voir ma nouvelle voiture et... » et c’est là que tu as raccroché.
Après plusieurs minutes de discussion, Cagues Houle présenta sa nouvelle voiture à Louis, ils en discutèrent ensemble toute la matinée. Depuis ce temps, Louis se méfie moins quand il se fait appeler au téléphone.
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